Quand les Do te disent « A bientôt », tu peux toujours leur répondre « Huuum…pas si sûr »
http://www.myspace.com/thedoband
19h00 : on arrive devant une petite salle de concert nommée "Le fil", toute nouvelle (enfin presque) et toute mignonne. Notre mission : assister au concert de The do. Première mauvaise surprise : la plupart des fans ont dix huit ans, voire moins. Je me sens vieille. Ils sont hyper lookés. Les mecs sont en slim, mèche sur l’œil, fashion-rebelle, fashion-pouf, ils aiment sans doute aussi les BB brunes et Superbus. Les filles ont du vernis rouge (je suis à la mode dans le savoir), elles ont les cheveux longs et elles sentent la laque, le déo, le parfum. Ils font tous bien propres sur eux.
Le commencement était prévu pour 20h mais les lumières ne s’éteindront qu’une heure plus tard. C’est long. En guise de première partie, nous avons dû subir …., un groupe du coin, donc un groupe que vous n’aurez jamais aucune chance de voir sur scène, soyez en heureux. Si je devais résumer en une phrase l’impression que m’a laissé ce groupe je dirais : « Bouffi brun et bouffi blond ont trouvé une guitare et ont décidé de faire mumuse avec ». Pour vous donner une idée, je n’ai compris qu’ils chantaient en anglais qu’au bout de la 6ème chanson. Guitare et basse saturées, du gros son basique, un batteur bourrin…des créations « musicales » qui s’enchaînent et qui se ressemblent toutes. Comme évoqué plus haut, les mecs n’étaient même pas mignons, des ventres à bière sur pattes…et le pire c’est qu’ils n’avaient pas l’air de vouloir partir…Je n’ai jamais vécu un truc si horrible en concert, c’est même à se demander comment des mecs pareils ont pu se hisser jusque là.
Les lumières se rallument et ce n’est qu’à 22h que The Do fait son entrée. C’est long quand même, deux heures de rien et de nul pour enfin les voir débouler sous nos yeux. Je suis déprimée, fatiguée, j’ai mal aux jambes et au dos et je me sens soudain encore plus vieille. Si seulement j’avais un peu dormi, peut être que je n’aurais pas envie de donner des grands coups de coudes aux gamines qui sautillent dans tous les sens et qui se frottent à moi, indirectement.
Olivia est encore habillée comme un sac, une robe jaune poussin informe et un leggins que ne renierait pas ma grand-mère. Elle a ramassé sa crinière brune en une sorte de chignon sur le haut de la tête et cet accoutrement serait fortement risible sur n’importe qui d’autre…mais elle est tellement jolie qu’elle peut tout se permettre. Cette fille n’a pas la classe mais elle a du chien. Quant à Dan, que je trouve tout à fait beau, il porte bien le chapeau.
Olivia et Dan se sont rencontrés il y a environ trois ans maintenant, lors de l’écriture de la bande son d’un film français L’empire des loups. Ils décident assez vite de travailler ensemble sur un projet plus personnel cette fois. Leur premier album, A mouthful, sorti en janvier a vite trouvé son public. Leur musique, tantôt rock, tantôt folk est souvent jugée trop commerciale par certains, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à écouter leur album et ma foi, c’est bien l’essentiel. Il était donc presque normal que j’aille voir ce que ça donne sur scène, même si je ne peux certainement pas affirmée haut et fort que je suis une véritable fan.
Les titres s’enchaînent rapidement, le groupe est énergique, motivé, content d’être sur scène apparemment, proche du public. Olivia assure à mort en live, bref, c’est un moment sympa. Néanmoins, au bout d’une heure 15 environ, ils disent au revoir, se cassent, et reviennent pour un rappel, un seul, qui ne dépassera pas le quart d’heure.
2h de loose + 1h30 de concert = impression d’un léger foutage de gueule, quand même un peu sur les bords…même si c’était bien. J’ai connu des concerts tellement plus chaleureux et euphorisants, …peut être qu’on ne gagne pas à comparer l’incomparable…