Les chemins de la Liberté
L’histoire
: 1940, seconde guerre mondiale, un petit groupe de prisonniers s’évade
d’un goulag du fin fond de la Sibérie. A pied, ils descendront jusqu’en
Inde, traversant paysages hostiles, contrées désertiques. Inspiré de
faits en partie réels, il leur faudra parcourir 10 000 km pour
atteindre cette liberté si désirée.
J’aime ces
films qui, rien que par leur résumé, me filent des frissons le long de
la colonne vertébrale, me donnent envie de connaître, de partager ce
périple. Celui-ci m’a retournée.
Cette
grandiose aventure, cette fresque humaine, ces hommes qui en plein
hiver Russe se lancent dans cette « promenade » est tout simplement si
forte, si exceptionnelle qu’elle ne peut qu’être saluée. Il m’a parfois
semblé retrouver un peu d’Into the Wild – pour le côté passionné – et
de Sept ans au Tibet – pour le côté évasion.
Les paysages sont absolument splendides, de dureté et de grandeur, ils sont des personnages réels, angoissants, ces prisonniers ne sont pas poursuivis par une quelconque police, ils sont les jouets de ces terres inhospitalières. De la toundra sibérienne où les températures descendent facilement en dessous des -30, du désert de Gobi, aride, desséché, de la Grande Muraille de Chine aux plantations de thé Indiennes, le périple est éprouvant, passionnant, coupant le souffle.
Les évadés sont très intéressants, contrairement à ce que j’ai pu lire, je les ai trouvés très forts, très courageux et méconnaissables. On y découvre un Colin Farrell surprenant en assassin russe, tatoué, dangereux, sale et pouilleux, on rencontre un Ed Harris, vieux, sage et désabusé, Saoirse Ronan (l’adolescente de Lovely Bones), grandie et fragile, et Jim Sturgess, qui est un peu le dernier rempart avant l’épuisement.
J’ai lu
que les personnages manquaient de charisme, de force. Je ne sais pas ce
qu’il en est vraiment mais il m’a semblé que c’était volontaire,
histoire de laisser toute la place à la nature, cette nature si
dangereuse, si grande. Où chaque pas peut être fatal.
C’était
beau, et c’est peut-être trop classique pour beaucoup, ce film fait
voyager, prendre conscience, met face au courage, au vrai.
Il
y a peut-être quelques longueurs mais l'histoire le mérite bien. Après
ce film, il n'est plus question de se plaindre du froid ou du chaud, de
douleurs par ci, par là...