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16 avril 2009

Fascination, exercée ou pas ?

fascinationJ’ai fini le premier tome de la fameuse (et polémique ^^) saga Twilight… j’avoue que mon unique intérêt pour cette lecture était de voir comment un bouquin pouvait avoir détrôné des ventes Harry Potter, qu’est-ce qu’il y avait dedans de si génial, de si extraordinaire ?
Bon je savais que c’était un bouquin pour adolescentes mais je me disais qu’il devait forcément y avoir autre chose pour que ça ait plut à autant de gens de par le monde.
Eh bien… non.
Honnêtement, je ne partais avec aucun a priori. J’étais ouverte à tout et surtout, je n’espérais rien.

Pour remettre dans le contexte, un ptit résumé : Bella, 17 ans, quitte la chaleur de Phoenix pour le climat très humide de Forks. Petite ville du bord de mer, où tout le monde se connait et où l’intimité est quasi inexistante… Bella est de suite attirée par une famille spéciale, les Cullen et plus particulièrement Edward.
Il exerce une sorte de fascination (ahah) sur la jeune adolescente, qui ne manque pas de remarquer qu’Edward a quelque chose de spécial, quelque chose d’inhumain…

Bon tout le monde le sait, Edward Cullen est un vampire. D’ailleurs, j’aurais mieux aimé ne pas connaître cette information, ça aurait déclenché un peu de plus de suspense et d’interrogations. Je me serais posée des questions au lieu d’attendre bêtement la révélation !
Sinon, c’est comment ?
C’est niais, y a pas à dire. Le récit est à la première personne, Bella raconte son histoire, donc on est vraiment du côté de l’adolescente pucelle qui s’est éprise d’une star de cinéma. Même dans les tréfonds de mon adolescence, je ne pensais pas de telles absurdités.
Bella est complètement obnubilée par Edward, le décrivant sans cesse au fil des pages, répétant lourdement la beauté de ses yeux, la clarté de ses cheveux, la musculature de son torse et blablabla.
L’auteur use et abuse de métaphores romantiques, de comparaisons passionnées, tout comme elle abuse de l’italique pour souligner que Bella parle d’Edward, de lui, de son charme, de son charisme, de ses yeux, de son comportement troublant… C'est tellement exagéré que les descriptions d'Edward sont limites risibles.
"- Tu crois sérieusement être plus attachée à moi que moi à toi ? murmurat-il en se rapprochant encore de moi, l'or sombre de ses pupilles me transperçant le cœur.
Je dus me rappeler de respirer [...]"
"Hésitante, je tendis un doigt et caressai le dos de sa main étincelante. Une fois encore, je m'émerveillai de la texture sans défaut de sa peau, douce comme du satin, fraîche comme de la pierre [...] Un sourire plissa les commissures de ses lèvres admirables.
"
Je n’ai pas vraiment accroché à ce niveau-là. Je ne me suis pas reconnue, j’ai juste trouvé Bella un peu cruche.
Finalement, ça devient un peu mieux quand le dialogue entre Bella et Edward s’établit vraiment. Surtout quand Edward parle en fait. Quand Bella réagit c’est souvent un peu simplet.
Je pense qu’il y aurait eu un réel intérêt si le livre avait été écrit à la troisième personne, par un narrateur plus omniscient. Cela aurait permis d’avoir moins de contemplations béates de Bella et un peu plus d’historique sur les Cullen et le monde des vampires.
Et j’ai attendu un moment où enfin, je serais intéressée. Et c’est arrivé ! si, si. Bon seulement à la page 400 et ça ne dure que 70 pages. C’est vraiment peu. Ce sont les seuls chapitres où il y a de l’intensité, du suspense, de la traque.
Ce roman n’est donc définitivement pas un roman de vampire, d’horreur ou de science-fiction mais bel et bien un roman d’amour, où chaque page transpire l’eau de rose et les premiers émois adolescents.
Je ne suis pas très fan de ce genre de trucs parce que je ne m’y reconnais pas. Je n’étais pas une adolescente nerveuse, je n’étais pas attirée par les stars de ciné ou par mon prof de sport donc j’ai eu beaucoup de mal à comprendre Bella et ses réactions. A cause de ça, l’auteur en fait un personnage peu intéressant, aux réactions attendues, elle la double d’une maladresse épuisante qui la rend encore moins brillante. Bella tombe pour un rien, elle est presque incapable de mettre un pied devant l’autre, du coup elle perd encore en charisme. Si c’est pour faire un parallèle avec l’apollon qu’est Edward, c’est réussi !
Mais c’est dommage, Bella aurait mérité plus d’attentions.

Le livre devient un peu plus captivant sur la fin quand on comprend les risques réels encourus par Bella à côtoyer Edward, et encore uniquement quand Edward exprime sa version des faits, son ambiguïté est égale ment intéressante mais vaguement expliquée.
Les dialogues sont d’un commun, la psychologie des personnages est surfaite et déjà vue, c’est mal écrit et pire c’est mal traduit, nombreux oublis de mots, fautes d’orthographe etc., on a vraiment affaire à un roman pour fille, où le vampirisme est exclu. Contrairement à Harry Potter (pour continuer le parallèle des ventes), où l’auteur fait réellement entrer le lecteur dans un autre monde, où le roman jeunesse passe derrière la qualité des écrits, l’aventure et la psychologie des personnages.
Fascination est définitivement un Romeo et Juliette presque dans le monde des vampires.
Fascination ne m’a pas fasciné.

p.s : je tiens à souligner que je ne vise personne dans ma critique, je n’ai pas trouvé d’intérêt à ce livre et je ne remets pas en cause ceux qui l’ont aimé. Je peux le comprendre et mon texte ne cherche pas à critiquer les gens qui l’ont lu.

p.s 2 : cette critique, je l’espère n’est pas agressive, et porte uniquement sur le tome 1 de la saga. Je compte lire les autres, histoire de voir comment l’histoire évolue et ce qu’il advient des personnages. Fascination ne m’a pas fasciné mais Edward a attisé ma curiosité (je ne rêve pas encore de lui la nuit ^^) et je compte voir s’il bouffe Bella à la fin ^^

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Commentaires
C
Je connais Je suis un vampire, c'est sympa. Mais, pas la meilleure prod des deux auteurs, à mon avis.
R
clownface, je te conseille je suis un vampire de trillo et risso; Une excellente variation sur le theme du vampire. Je rejoins Clownface sur un point: Le fun, Anne Rice a essoré le mythe du vampire romantique versant dans l'ambiguïté gay, la fascination animale et surnaturelle. Le vampire classique a selon moi dit ce qu'il avait a dire, et je pense qu'il est temps d'exploiter l'aspect fun et fantastique du vampire. S'émanciper des codes du vampirisme pour explorer d'autres thématiques. Je trouve cette créature interessante a exploiter, mais Twilight est une redite maladroite d'un lestat ado...
C
Avoir peur, c'est pas ça qui me fait me sentir vivre. Je trouve pas ça vital, et je me fais suffisamment peur dans la vraie vie sans aller le rechercher ailleurs.<br /> Je ne dis pas que Le bal des vampires ou Rosemary's baby me semble sans intérêt, mais ce ne sont pas mes films préférés de ce réalisateur. Et l'un est une comédie, et l'autre ne m'apparaît pas comme étant un film d'horreurs.
T
L'interêt de se faire peur ?<br /> Drole de question .. avoir peur,c'est se sentir vivre quand même .. sans peur,la vie est bien triste .. mais ça se limite pas au films d'horreur ça .. enfin,c'est aussi vitale que de rire ou pleurer.<br /> <br /> C'est sur que Dracula et Nosferatu sont les vampires par excellence .. mais c'est un genre qui n'est pas limité .. par exemple,on trouve la parodie chez polanski et chez ce même polanski,on peut considérer rosemary's baby comme un film d'horreur .. ça parle du satanisme.<br /> Après,que l'on considére rosemary et des tas d'autres films sans interêt,ça me paraît très osé quand même.
C
Ouais, les vieux, les premiers sont biens, mais après, franchement...<br /> En plus, j'ai jamais compris l'intérêt de se faire peur, je n'y jamais pris aucuns plaisir, peut-être suis-je le seul, mais je vois vraiment pas.<br /> Le vampire est un thème universel, intemporel, pas sûr franchement. Déjà, qu'est-ce qui est propre au vampire ??? Après, je n'ai pas vu Morse, mais je suppose que c'est triste, que certains ne veulent pas se transformer, et que pourtant ils se font mordre, que les vampires sont incompris...
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