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24 juin 2010

La Maison des Feuilles - Terminé !

Présentation du livre : http://pulpcluub.canalblog.com/archives/2009/01/30/11962189.html#comments

Je l'ai enfin terminé. Il m'a fallut un peu moins d'un mois pour y arriver et je croyais qu'il me faudrait bien plus de temps...
J'ai eu assez de mal au début du livre, pour rentrer dedans l'histoire et surtout au niveau de la technique de lecture. Il y a le texte principal, une sorte de thèse par Zampanò, un vieillard aveugle décédé, sur un film Le Navidson Record réalisé par Will Navidson, un photoreporter ; et associé à ce texte qui raconte le film, il y a de très nombreuses notes de bas de page : d'abord des notes classiques indiquant les sources et les références des citations qui nourrissent la thèse et également les annotations de Johnny, un jeune drogué un peu perdu, qui trouve la thèse dans les affaires de Zampanò (qui habitait la même résidence que son meilleur ami, Lude).
Oui il faut suivre !
Et les notes de Johnny sont à la fois des remarques sur le texte mais qui dérivent sur son histoire personnelle, extrêmement riche, fournie, détaillée et légèrement mythomane. Ajouté à tout ceci, il y a des annexes avec notamment la correspondance de la maman de Johnny qui est enfermée dans un asile depuis qu'elle a essayé de l'étrangler.
Au début, j'interrompais ma lecture du récit principal pour lire les annotations mais je me suis rendue compte que l'histoire de Johnny pouvait se lire indépendamment. Je finissais donc un chapitre de Zampanò et ensuite je recommençais du côté de Johnny.
Du coup c'était beaucoup plus facile et moins fastidieux. Et je suis donc rapidement rentrée dans l'histoire surtout à partir du moment où l'intrigue plonge vraiment dans les fondements du Navidson Record.
Car le véritable sujet c'est l'exploration de la maison des Navidson, plus grande dedans que dehors, beaucoup beaucoup plus grande, terriblement immense avec un escalier qu'il faut 12 heures pour descendre mais le lendemain seulement 1 heure pour remonter, ou si on calcule la profondeur des pièces intérieures en jetant une pierre, la distance est plus grande que le rayon terrestre, des pentes qui descendent, descendent sans fin et même quand elles paraissent remonter, elles descendent encore.... Des pièces immenses, changeantes, mouvantes, obscures, aux murs cendreux, noir charbon et habitées par quelque chose...
Des explorations sont organisées et se soldent par des drames. Navidson qui a acheté cette maison pour reconstruire son couple avec Karen et qui ne peut s'empêcher de filmer toute leur vie en vue d'un sujet de reportage : filmer leur réconciliation. Navidson qui décide lui même d'y entrer.

« Je fais encore des cauchemars. D'ailleurs, j'en fais si souvent que je devrais y être habitué depuis le temps. Ce n'est pas le cas. Personne ne s'habitue vraiment aux cauchemars. » p. xiii
J'ai fait des cauchemars, à me réveiller complètement immobilisée dans le lit, angoissée par ce qui pourrait se trouver dans la maison.

C'est très très bien écrit, très riche et présenté comme une histoire vraie, du moins une véritable thèse avec des références d'auteurs connus et on peut chercher sur le net, la plupart des livres cités existent. C'est totalement flippant car Johnny devient fou en lisant ce récit et on se demande si on ne va pas nous non plus devenir fou, noter des choses dans la marge et se calfeutrer dans son appartement.
C'est très bien construit aussi bien dans le contenu que dans la forme, comme je l'avais montré, le livre est vraiment un objet  non identifié avec du texte barré, souligné, en italique, des passages entiers manquants, du texte en miroir, des partitions, un mot par page ou du texte à l'envers. On a besoin de papier, stylo et son cerveau en bon état de marche.

bande

[D]
30 août 1988
« Il voulait aller se coucher avec elle, immédiatement, tirer les draps sur eux, enfouir ses orteils dans le matelas, presser ses talons contre ses mollets, tracer des fleuves le long de ses flancs avec ses doigts. Mais ces fantasmes éveillés prospèrent et meurent comme des mouches d'été. » p. 562

Les textes de Johnny m'ont fait penser à Silent Hill, Lost ou même L'histoire de Lisey (de Stephen King). J'ai pensé à [REC] en imaginant ce que pouvait être le film de Navy. Et c'est devenu carrément troublant quand dans Youtube, j'ai tapé Navidson Record et je suis tombée sur des extraits d'un film semblable...
Le vrai du faux, faux du vrai, la limite est de plus en plus faible, s'ouvrant comme un gouffre qui m'avalerait comme celui qui a avalé Tom, un jour, longtemps avant moi, ou peut-être après. Et Holloway attendait dans l'ombre.

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Commentaires
Z
Pas de souci ! mais faut que tu prévois du temps libre ;-)
R
Ca a l'air bien!!! Faudra que je te le vole!!!
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