District 9
Réalisé par Neill Blomkamp
Avec Sharlto Copley, David James (II), Jason Cope...
Film néo-zélandais, américain. Genre : Science fiction
Durée : 1h 50min. Année de production : 2009
Distribué par Metropolitan FilmExport
Un vaisseau extraterrestre arrive au dessus de Johannesburg et le gouvernement découvre un peuple au bord de la disparition, incapable de rentrer chez lui. Il faut donc les traiter, les loger... Rapidement le camps D9 s'étend et devient un bidonville immense. 20 ans plus tard, le MNU un organisme privé est chargé de reloger les aliens dans un camps plus éloigné de la ville, L'agent Wikus un petit bureaucrate raciste est chargé de faire signer l'avis d'expulsion aux aliens.
Je ne vous en raconte pas plus. Rapidement, le film traite de l'apartheid avec brio. Le scenar, s'il est assez classique, profite d'un enrobage plutôt inédit au cinéma, ici le héros est un connard, les méchants sont des connards, les aliens sont des êtres normaux... Du coup on aborde le cheminement du héros d'une manière différente, vu qu'on ne l'apprécie pas. C'est pas mal.
Autre point fort, le film calme. On en sort essouflé, un peu comme après Les fils de l'homme. L'ambiance est lourde, ça nous met le nez dans le caca et nous y maintient tout du long. Certaines scènes sont assez dures et l'aspect réaliste du film (qui commence comme un reportage et glisse doucement vers une fiction plus traditionnelle), son contexte crédible et la justesse des personnages font froid dans le dos.
Point négatif à mes yeux: La violence. Le film est franchement violent. Par moment j'ai tourné les yeux, parce que c'est assez dur. Quand les corps explosent on sourit, le réal ne s'attarde pas sur le truc et c'est plutôt comique, mais les scènes dans l'hopital sont désagréables. Un peu plus de sobriété dans la violence n'aurait pas nuie à l'impact du propos. Je reviens encore aux Fils de l'homme tant l'expérience m'a semblée comparable: Dans ce film, on est malmené du début à la fin, mais la violence, qui est très présente, reste sobre, alors que dans District 9, on enchaine les gros plans sur des scènes de souffrance, de déterioration, de démembrement... Bref...
Au final, un excellent film de science fiction crédible, un peu trop violent à mon goût, mais intelligent, bien mené et avec une fin ouverte. Mention spéciale pour la scène du Mécha qui démonte tout.
L'avis de Clownface :
Alors, on nous sert un film sur un apartheid alien, soi-disant réaliste. Déjà, on nous situe ça à Joannesburg au cas où nous ne pouvions pas comprendre, bah oui, le spectateur de SF n'est qu'un gros abruti. Et la métaphore sera appuyée pendant toute la durée du film avec un burin pour bien le faire rentrer dans le crâne de tout le monde. La subtilité, faut oublier !!!
Encore un film qui succombe à la mode de la caméra à l'épaule façon reportage, c'est bien pratique, puisque ça permet au réalisateur d'éviter toute forme de mise en scène et un montage sur-découpé totalement dégueulasse et pénible. C'est vite gonflant, et injustifié.
Passons au scénario, les personnages n'ont aucune épaisseur, leurs histoires nous laisse de marbre, et leur dialogues se réduisent à des insultes la majorité du temps. Ce type d'histoire a déjà été écrit maintes et maintes fois dans l'histoire de la SF, depuis longtemps et de manière bien plus intelligente. Aucune exploration des aliens, de leurs cultures, ce qui serait bien plus intelligent que ce qu'on nous donne sur le sujet. Nous passerons sur la multitude d'incohérences pour un film qui se veux réaliste. Et puis un petit mot sur les acteurs, qu'on ne reverra pas de sitôt au vu de leur piètre performance, les extra-terrestres jouent mieux.
Enfin, un film prétentieux, filmé n'importe comment, appuyé avec des démonstrations de violence inutile qui m'a presque rendu malade sans oublier un scénario d'une bêtise affligeante. Ca faisait trèèèèès longtemps que je n'avais pas regretté une place de ciné à ce point, du pur foutage de gueule.