Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Troublée, Laura se laisse alors aspirer dans l'univers de Simon, convaincue qu'un mystère longtemps refoulé est tapi dans l'orphelinat...
Avec Chéri qui a eu la bonne idée de me faire réserver les places en passant aux Halles nous voilà hier soir attendant à 19h devant la salle, moi trépignant d'impatience à l'idée de voir Guillermo Del Toro, réalisateur mythique pour moi. Un film que nous allions voir en espagnol en plus, la plus belle langue du monde !
AlloCiné nous donne un résumé totalement en décalage avec l'histoire, laissez moi vous raconter. Laura vit avec son mari Carlos et son fils Simon dans un orphelinat dans lequel elle a été élevée étant enfant. Ayant décidé de le retaper pour y accueillir des enfants handicapés les voilà y vivant, mais l'on apprend que son fils a pas mal d'amis imaginaires. Mais aussi que lui même a été adopté et qu'il a le Sida. A l'arrivée de tous les enfants, son fils disparait brusquement et elle se lance à sa recherche pour le retrouver, durant des mois et des mois, faisant parfois appel à une medium .. Mais j'arrête là de raconter le film, et je vous laisserait le découvrir le 5 mars 2008 lors de sa sortie en salles en France. Le scénario est accrocheur, on sursaute beaucoup, je me suis même frappée en tenant la main de Chéri tellement je sursautais. Un très bon scénar qui nous tient en haleine jusqu'à la fin, l'Espagne nous livre là une merveille non pas horrifique, mais qui surprend, qui émeut ...
Les acteurs sont très bons, surtout l'enfant qui joue Simon, et que je ne connaissais pas. La mère, interprétée par Belen Rueda, est saisissante dans sa douleur, sa determination à retrouver son enfant, quitte à jouer le jeu de la maison, de ses habitants. Et là on se rend compte que ce pays a énormément de potentiel ne serait ce que pour la finesse de leur jeu, l'émotion qu'ils laissent transpirer tout le long du film, qui a réussi à m'arracher des larmes tellement j'étais émue ... A noter l'apparition de Geraldine Chaplin dans le rôle de la medium, une grande, très grande actrice.
Mais le plus beau de la soirée fut tout de même Guillermo Del Toro présent, à quelques rangées de moi avec Juan Antonio Bayona et l'actrice principale. Un mec simple, qui fait penser à Michael Moore dans sa façon d'être et de parler. On ne pensait pas être en présence d'un mec qui vaut des millions de dollars, qui arrive à faire des films réellement sublimes. Il blaguait, déconnait, et nous a annoncé qu'il va faire l'adaptation de Bilbo le Hobbit. Le réalisateur, plutot beau gosse, était très détendu lui aussi, normal quand on a été primé le soir d'avant au Festival de Gerardmer, et nous a fait penser à une mini racaille. Et enfin la sublime Belen Rueda m'a séchée par sa simplicité.
Si je peux vous donner un conseil, n'hésitez pas le 5 mars !
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