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22 janvier 2008

Un groupe mythique : The White Stripes

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Comment fabriquer un bon groupe de rock ? Un dont l’aura sera suffisamment puissante et mystérieuse pour attirer les foules et faire parler les autres, ceux que cette musique contestataire énerve, agite, agace ? Pour cela il existe une formule et les White Stripes ont su mélanger les bons ingrédients au bon moment comme au bon vieux temps, celui du rock’n roll, de l’âge d’or des dinosaures du vinyle.

Tout d’abord, prenez un groupe qui n’en n’est pas un ; ils sont deux, un garçon, une fille. Mettez-leur dans les mains un minimum d’instruments, de préférence vintage : une batterie, une guitare, une basse. Ensuite, pour ce qui est de leur biographie, surtout, surtout, laissez planer le mystère afin que tout le monde se mette à parler et propose sa propre version ! Meg et Jack White sont frères et sœur, ils ont grandi ensemble et c’est pour cela qu’ils ont baptisé leur groupe du nom de ces bonbons qu’ils s’échangeaient lorsqu’ils étaient petits, une lampe de poche sous la couverture, bien au chaud dans la maison familiale. Tu parles !

La vérité est tout autre et l’on peut raconter, sans craindre d’égratigner le mythe que tout simplement il y avait au départ un certain John Anthony Gillis, né le 9 juillet 1975 à Détroit, dans le Michigan. Elevé dans une famille catholique qui aime la musique, John a 9 frères et sœurs et apprend très tôt le piano, la guitare et la batterie. Puis, il forme rapidement des groupes de rock, tout en rentrant en apprentissage chez un tapissier avec qui il forme à nouveau un groupe et commence à enregistrer. C’est à cette époque qu’il rencontre une jeune serveuse aussi brune que lui, aux traits juvéniles. Elle se prénomme Megan Martha White et est née le 10 décembre 1974. Ils se marient, tout va bien et un jour, par hasard, John, probablement déjà devenu Jack, met sa petite femme devant une batterie. Elle n’a jamais joué et sa rythmique est d’une simplicité bouleversante. C’est exactement ce que Jack voulait. Une nouvelle idée germe en lui, ils vont former un groupe !

Ce groupe, ils vont l’appeler les White Stripes, du nom de pastilles de menthe que Meg adore. Vêtus de rouge et de blanc, ils sont toujours représentés visuellement nimbés de ces deux seules couleurs, et éventuellement surlignés de noir. Jack invente un véritable concept visuel, entre angélisme enfantin et romantisme teinté d’esthétisme gothique. Après deux premiers albums restés relativement confidentiels, « The White Stripes » en 1999 et « De Stijl » en 2000, le groupe commence à prendre de l’ampleur dès 2001 avec « White Blood Cells » et surtout « Elephant » en 2003 propulsé au sommet des charts avec l’énorme single « Seven Nation Army », un morceau immédiatement classique et déjà repris par de nombreux artistes. Entre temps, ils ont divorcés mais restent partenaires de scène, amis, comme « frère et sœur »…

En 2005, le style White Stripes continue de s’imposer, entre blues, folk et garage, énergique, brut de décoffrage, s’inspirant aussi bien de Robert Johnson que de Burt Bacharach. Alors que Meg devient l’égérie des stylistes branchés, se voyant proposer des contrats par Vuitton et Marc Jacobs, Jack surenchérit dans la glamour attitude en épousant un mannequin célèbre (juste après son aventure avec la comédienne Renée Zellweger), Karen Elson, après seulement quelques semaines de romance. Papa en 2006, il s’interroge sur la suite de leur carrière, non seulement pour des problèmes de cordes vocales qui les ont forcé à annuler plusieurs dates de tournée mais aussi pour rester fidèles à la recherche de simplicité et de dépouillement du groupe, un concept qui résiste mal à long terme au star système. L'épisode des Raconteurs, son autre groupe de rock, qu'il a fondé la même année, n'est pas là pour rassurer les fans du duos.

Vous l'aurez deviné, j'ai fait des recherches poussées pour pondre un tel article. J'écoute les White Stripes depuis des années. Je suis pas fière de dire que je les ai seulement découverts sur le tard avec l'album Elephant et le célèbre Seven Nation Army, mais je n'ai jamais cessé d'écouter depuis et je me dois de faire un article ici puisque nous parlons de ce que nous aimons !

Un style simple et épuré, une batterie qu'un enfant de 7 ans pourrait jouer, mais des riffs de guitare qui laissent sur le cul, des paroles qui prennent aux tripes, la voix de Jack rend rêveur, on pourrait les écouter durant des heures sans se lasser ... Alors un conseil, à vos MP3, vous ne le regretterez pas !

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Commentaires
P
De rien ;)<br /> Entre fans incomprises, faut se soutenir!!<br /> <br /> Par contre, j'avoue que j'ai toujours pas écouté leur dernier album!
S
Merci petiteconne, heureusement que toi tu me soutiens ;)
P
Contente de voir un article, bien écrit en plus, sur un de mes groupes préférés!!!! :)
C
Pour moi, c'est un peu le côté too much dans l'épure. Des arrangements un peu plus sophistiqués serais plus accrocheur pour moi !!!
A
Même problème que rael, certaines chansons sont terribles mais le côté garage brut c'est pas vraiment mon truc. Par contre, les Raconteurs j'adore, je ne m'en lasse pas.
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