Gran torino
Gran torino marque le retour d’Eastwood-acteur sur nos écrans. Sorti quelques mois après L’échange (avec Angelina Jolie), ce film tourné en trois petites semaines ne restera pas gravé dans les mémoires pour son scénario, finalement assez basique et sans surprises, mais plutôt pour son interprétation et son humour.
Humour, parce que les répliques prêtent souvent à sourire, pas spécialement parce que c’est spirituel ou quoique ce soit, mais elles font mouche.
La qualité de l’interprétation, d’abord parce que depuis Million dollars baby, Clint n’avait pas daigné apparaître dans ses films ou même dans ceux des autres et le revoir, ça fait vraiment plaisir. Clint, 78 ans, et royal. Clint, 78 ans se filme avec dérision en « papy », bien que pas du tout dépassé par les évènements.
Gran torino c’est l’histoire d’un mec qui a fait la guerre contre les coréens, carrément raciste, insupportable et pas du tout proche de ses enfants et de ses petits enfants, et en plus il vient de perdre sa femme. Inutile de nous préciser qu’il voit d’un fort mauvais œil l’arrivée de la famille d’asiatiques dans la maison d’à côté. Pourtant, il va apprendre à aller au-delà de ses préjugés et apprécier peu à peu cette famille et surtout les deux ados avec qui il va nouer des liens plus forts qu’avec ses propres enfants.
Gran torino, c’est aussi l’histoire d’une voiture qui fait envie au quartier entier.
Gran torino, c’est aussi une histoire de gangs, une histoire de violence et d’adolescence malmenée.
Je ne sais pas si c’est plein de bons sentiments, malgré ce qu’on peut en penser en lisant ce résumé. Ce n’est pas si simple que ça, c’est bien plus complexe que ça. Mais c’est un film qui vaut le coup, je crois.