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13 mars 2010

Plastic beach - Gorillaz

gorillaz_plastic_beach

J'ai un amour immodéré pour Gorillaz, déjà parce que j'adore Damon Albarn. Trop souvent comparé à ces débiles d'Oasis, son groupe, Blur était bien plus innovant. De plus, Jamie Hewlett est une figure dans le monde de la Bd... L'association des deux sur un groupe de musique avait de quoi éveiller ma curiosité. Après deux albums, deux faces b et un remix, voici la troisième galette de nos amis 2d, Russel, Murdoc et Noodle. J'avoue que j'ai été surpris, vu que j'avais entendu dire que Demon days serait le dernier album du groupe, Albarn souhaitant se consacrer à d'autres expérimentations... 

Fébrile, j'enfourne le cd dans mon lecteur, je lance le son, et je cale en mode écoute. Et là, je reste quelque peu dubitatif... Pas de morceau explosif, pas de Dare, Clint Eastwood, ou autres Dirty Harry et Feel good inc. Je me sens décontenancé par ce premier tour de disque. 

Dans la soirée, je me replonge dedans, et je découvre le potentiel de Plastic beach. Détail. 

L'album est dense: 16 pistes, beaucoup de featuring, mais possède une certaine unité. Le ton donne l'impression d'une pièce qui se déroule avec un début et une fin, contrairement aux autres albums qui enchainaient les patchwork musicaux.

gorillaz_plasticbeach_art

Les titres: 

1- Orchestral intro: Morceau très court ouvrant l'album. 

2- Welcome to the world of the plastic beach: Featuring Snoop dogg, morceau hip hop, mais très calme, qui possède finalement un certain charme, la voix de Snoop a quelque chose d'envoutant. 

3- White flag: Participation de Bashy & Kano, l'introduction aux accents exotiques est vraiment sympa, on part ensuite sur un morceau vraiment hip hop, on est un peu submergé, la structure est un peu linéaire, mais réhaussée par la partie instrumentale. On sent que les créateurs de Gorillaz ne sont pas totalement revenu de l'opéra Monkey Journey to the west.

4- Rhinestone eyes: Premier morceau sans invité. Voix trainante de 2d, intru électro, on retrouve l'ambiance Gorillaz. Enfin une réelle accroche, une mélodie qui reste dans la tête. 

5- Stylo: Avec Mos Def et Bobby Wormack. 1er single de l'album qui a la difficile tache de succéder à Clint Eastwood et Feel good inc. A la première écoute, l'essai ne semble pas transformé, mais très vite on se rend compte que le morceau est énorme. L'ambiance est lourde, le refrain est totalement improbable... Ca ne plaira pas à tous, mais finalement, le titre s'en sort bien.

6- Superfast Jellyfish: Avec De la soul & Gruff Rhys. Au début, le morceau m'a un peu rebuté, très Hip hop. Mais en fait le refrain est super fun, et le tout forme finalement un espèce de Rock the house 2010, avec des sons bizarres, des couplets hip hop débiles et un refrain marrant. C'est finalement très Gorillaz. 

7- Empire Ants: En invité, Yukimi Nagano de Little dragon (celui qui connait a un bon point, j'en ai jamais entendu parler.). Très sympa, mélancolique et évolutif, l'intervention sur la fin, de Yukimi apporte un je ne sais quoi d'onirique à la chanson. 

8- Glitter Freeze: Honnêtement, celle-là je trouve qu'elle ne sert à rien. Morceau instrumental aux sonorités irritantes, je ne peux que la classer dans les morceaux de transition que l'on passe allègrement et sans remord. 

9- Some kind of nature: Avec Lou Reed. Jamais un invité ne se sera aussi bien marié avec le ton de voix de 2d. Lou Reed semble avoir inventé la voix trainante, du coup les refrains de 2d sont limite entrainants. J'adore ce morceau. 

10- On melancholy hill: Ambiance fin de vacances d'été pour ce morceau très doux. Ca me fait toujours quelque chose quand je l'écoute. Y a une espèce de nostalgie qui doit puiser sa source sans la voix modifiée et les sons rétro, qui me transportent. 

11- Broken: Encore un morceau solo, mélancolique, qui nous fait réellement prendre conscience du ton général de l'album, bien moins à la fête que les autres. Sympa mais pas révolutionnaire. 

12- Sweepstakes: Avec Mos def. Bon celle là, je suis pas trop fan, elle est très hip hop, mais n'apporte pas grand chose à la cause... Elle est entrainante mais cela ne suffit pas. On passe.

13- Plastic beach: Morceau solo, plutôt calme, mais plutôt cool grâce à des sonorités agréables et un refrain qui reste en tête. 

14- To binge: Encore un morceau avec Yukimi Nagano. Ambiance sixties genre bord de mer. La nostalgie nous frappe encore de plein fouet. Morceau agréable. 

15- Cloud of unknowing: Retour de Bobby Womack, avec cette fois-ci beaucoup plus de sobriété. Il porte seul la chanson, sur un ton très solennel, un accompagnement instrumental plus en retrait. 

16- Pirate jet: La conclusion se fait en solo, avec des sonorités toujours incongrues, et l'impression d'avoir un morceau uniquement composé d'un refrain. Sympa. 

En conclusion, on se rend compte que le dernier Gorillaz est bien moins explosif que les précédents, mais il n'en reste pas moins original et agréable à écouter. Comme d'habitude, les compos nous emmènent là où nous n'avons pas l'habitude d'aller, et c'est bien, d'entendre quelque chose que l'on n'écoute pas tout le temps. C'est audacieux de la part des gars de Gorillaz que de changer la formule (mais dans la continuité) d'une recette qui n'a jamais cessé de montrer son efficacité. 

Vous ne serez pas tous convaincu par ce nouvel opus, mais il est, à n'en pas douter, un opus de qualité. 

Découvrez la playlist Plastic beach avec Gorillaz
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Commentaires
Z
On a déjà des albums de Gorillaz et je kiffe bien, faudra que je choppe le cd :-)
R
c'est clairement ça: Un album ultra cohérent, agréable, mais sans titre réellement explosif.
A
Je n'ai pas encore eu le temps d'écouter réellement ce nouvel album, mais hier soir je l'ai mis en musique de fond et on peut dire que j'ai été agréablement surpris. <br /> <br /> Pas de titre phare en effet, mais un album à part entière qui se fait sa place dans les riches tendances du groupe.<br /> <br /> C'est vraiment la sensation que j'ai eu lors de cette première écoute. A voir dans le détail ce qu'il vaut.
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