Révélation, tout est dans le titre...
On avait quitté Bella en proie à des grands
questionnements fondamentaux (Edward ou Jacob ? Immortalité ou
mortalité ?), on lui a soufflé la réponse mais ça n’a pas suffit et
Bella a décidé de répondre favorablement à la requête d’Edward.
Elle s’apprête donc à épouser ce dernier.
Pour l’histoire, je n’en raconterais pas plus. Pour ceux qui veulent
savoir ce qui s’y passe, je me ferais un plaisir de répondre à leurs
questions par mail.
Bref.
Bella épouse Edward et le mariage est à l’image du jeune homme…
Ce tome-ci présente une originalité (amorcée avec la fin du tome 3) et
l’histoire se divise en 3 grandes parties dont une racontée par Jacob.
On change donc de narrateur. Ce n’est pas mal, ça donne un nouveau
point de vue et le personnage de Jake étant extrêmement sympathique, sa
partie est à son image. Ce qui met un peu de fantaisie et d’humour dans
la saga.
Bon ça aurait été encore mieux si Stephenie Meyer avait décidé de tout
faire en utilisant un narrateur extérieur…mais ça demande plus
d’imagination que pour un roman à la première personne.
Révélation est semblable à la saga : complètement inégale !
Toute la première partie contée par Bella est d’un ennui total, dans la
même veine que le 3. Niveau niaiserie, on atteint de sommets avec le
mariage et le voyage de noces (mais enfin ça baise ^^). Et même si
celle de Jacob est agréable à lire, elle est assez dénuée d’intérêt,
n’apportant que peu à l’histoire.
Ça change quand on passe à la dernière partie où on retrouve Bella en sacré mauvaise posture et prête à être transformée…
C’est intéressant de suivre tous ces changements, de lire ses pensées,
ses idées plutôt que ses descriptions insipides d’Edward. Et ça devient
vraiment captivant quand Bella refait surface, vampirisée, et que tout
s’enchaîne. Il faut quand même attendre la page 400 (ou presque) pour ça…
Les 19 derniers chapitres valent le coup. Bella est sûre d’elle, et
même si sa fragilité pouvait plaire, elle se découvre de nouveaux
aspects. Sa confiance en elle l’a rend plus sympathique. Ce qui me
dérange un peu, je me suis rendue compte en lisant un commentaire
d’internaute sur amazon, que l’auteur donne une image qui est celle que
les gens forts, beaux et riches réussissent. Une espèce de supériorité
qui rend l’humain presque inutile. Et cela se voit avec Bella qui
n’avait rien dans la cervelle (je suis un peu sévère) pendant les 3
tomes et qui là se révèle avoir une intelligence extraordinaire. C’est
dommage de ne pas avoir donné plus de dimensions aux humains…
Comparativement, le dernier chapitre amène une fin rapide. On dirait
que l’auteur n’ayant plus envie de continuer, a torché une fin vite
fait mal faite… c’est trop abrupt, trop facile. Les chapitres
précédents auraient mérité quelque chose du même niveau, de plus
poussé, réfléchis.
On a un bon pic d’excitation du milieu à la fin du livre mais qui retombe lourdement !
On a donc une série avec un super tome et demi, le reste peut se passer
d’une lecture approfondie (malheureusement). Il y avait vraiment
matière à faire quelque chose de bon avec cette histoire d’amour
femme/vampire mais trop de niaiseries, accompagnée d’une traduction
minable (d’ailleurs, je ne comprends pas que l’éditeur n’est pas viré
ce Luc machinchose après le 1er tome !), un exemple que j’ai noté «
Pour moi, l’heure est venue de la guerre ».
Ce n’est pas compliqué à la relecture, de voir qu’il vaut mieux dire « Pour moi, l’heure de la guerre est venue » non ?
Je ne sais pas si c’est l’auteur qui manque de synonyme ou le
traducteur qui avait du mal mais c’est fou ce que Bella s’est répétée !
Je crois que je n’avais lu autant de fois de ma vie « son (superbe)
torse marmoréen ». Ah on en bouffe des descriptions abusives du corps
magnifique d’Edward.
Je radote mais c’est pour conclure :
- il aurait mieux valut écrire ces livres à la 3ème personne
- construire une vraie mythologie des vampires, quitte à en créer une nouvelle
- donner plus d’importance aux nombreux personnages secondaires, les vampires mais aussi les Quileutes
- et supprimer Edward ^^
Mon avis sur le tome 3, Hésitation