Batman - La résurrection de Ra's Al Ghul (DC BigBooks)
Petits rappels:
Dans les années 80, deux zigotos ont pondu une histoire dans laquelle Batman aidait Ra's Al Ghul, et sa fille talia. Cette dernière n'étant pas totalement insensible aux charmes du Caped Crusader, il était sous-entendu qu'elle lui faisait un enfant dans le dos... Officiellement, DC a nié l'implication de cette histoire dans la chronologie du personnage...
Quelques années plus tards, un scénariste en mal d'inspiration faisait mourir Ra's Al Ghul. Depuis, plus de nouvelle du bonhomme qui avait pourtant la facheuse habitude de revenir.
Pour les plus incultes de batman, Ras, est un peu le rival de Batman, là ou Joker est le nemesis. Il reste un criminel immortel mais il entretient un lien trouve avec Batman, ils sont alliés/enemis, comme l'a si bien illustré le Film de Nolan, Batman Begins.
Dernièrement, Grant Morrison qui n'est pas le dernier pour remuer la merde, a fait ressurgir Talia et son fils, Damian, forçant Dc a accepter le fait que Son of the demon (l'histoire des années 80) n'était pas une aventure isolée, mais bien une histoire officielle de Batman. Désormais, Bruce Wayne a un fils, et il n'est pas piqué des anetons.
Dans ce contexte, arrive le gros crossover que nous avons sous la main, réunissant les séries: Detective Comics, Batman, Robin et Nightwing, il se propose de nous narrer le retour de Ra's Al Ghul.
Avec 5 scénaristes et une poignée de Dessinateurs, on se retrouve face à pas mal de disparités entre les épisodes, même si tous accordent leurs violons pour donner un ensemble plus ou moins cohérent. Premier bon point: A la différence de nombre de crossover, ici un épisodes débute là ou s'arrête le précédent, à l'exception du prélude, de l'annual et de la conclusion, mais ça ne gène pas l'histoire. Du coup l'histoire est limpide. Graphiquement on passe du très bon (Pearson, Nguyen & Fridolfs), au pas terrible (Don Kramer) en passant par le juste classique (Tony Daniel), mais cela n'entrave pas la lecture de cette saga sympatique, qui pose quelques moment bien sympatique (Robin face au dilemme ultime, la conclusion bien sympa, et quelques épisodes plutôt fun mettant en scène un trio de méchante has been...).
Bref, si vous aimez batman, vous aurez ici une histoire sympa, pas autant que la régulière de Morrison (moi je suis fan), mais une bonne histoire quand même, qui a le mérite de faire avancer le schmilblick, et qui impose surtout Damian comme un personnage à part entière, dans la continuité de Batman.
Le seul problème qui peut entraver la lecture de ce pavé de plus de 250 pages, c'est le rapport qualité prix: 29 euros pour une impression sur du papier toilette, c'est du vol, c'est le defaut majeur des Dc Bigbooks, ils sont cher et de mauvaise qualité. On a déjà subit l'affront sur des séries mythiques comme Transmétropolitan et les Invisibles, c'est un peu dommage que le prix soit si excessif.