100 Bullets, la rencontre Reservoir Dogs entre Usual Suspects.

Imaginez que vous avez subi un préjudice, le genre de préjudice qui a détruit votre vie, vous avez fini en prison, vous avez perdu votre ou encore votre petite entreprise a périclité. On vous a piégé et vous n'avez plus rien. Vous avez toutes les chances de croiser l'agent Graves, un homme en complet, sec, acariâtre, sarcastique et transportant toujours un attaché-case. Cet attaché-case contient une arme et 100 munitions intraçables, vous pouvez vous en servir en toute impunité, mais la mallette renferme aussi et surtout les preuves irréfutables qu'on vous a fais du tort, et qui en est à l'origine. A vous de décider comment utiliser ces "cadeaux".

Le principe de base est on ne peut plus simple, à chaque début d'histoire, on voit Graves remettre un attaché-case à quelqu'un, et on voit comment celui-ci s'en sert (ou pas). Mais bientôt, des questions se posent. Qui est Graves ? Pourquoi fait-il cela ? Comment a-t-il accès à ces informations personnelles ? Comment peut-il donner l'immunité ?

Le scénario montre souvent de personnages au bout du rouleau, dans des ambiances glauques. Et les histoires sont généralement très noires. Certaines auront des répercussions, d'autres ne dureront qu'un épisode. Très souvent, une deuxième histoire, qui peut à-priori sembler anecdotique, se mêle à l'histoire principale et aura des conséquences bien plus tard... Le scénario est à tiroir, certaines choses que l'on pensent savoir sont vite remises en questions, et les éléments s'imbriquent sans qu'on s'en aperçoivent.

Pour parler un peu du dessin, c'est tout simplement un maître qui s'en charge, Eduardo Risso. Une mise en scène tout bonnement exceptionnelle et un sens de la lumière tout bonnement affolant. Un dessinateur aux ambiances sombres et aux personnages sadiques et cyniques qui convient à merveille pour ce récit. Ajoutons les couvertures de Dave Johnson, des petites beauté de graphisme !!!

Une intrigue travaillée, noire à souhait, soutenu par un dessin virtuose, un petit bijou. La série se termine aux USA (la série compte bien entendu 100 numéros), et il y en a déjà 7 volumes de parus dans notre belle contrée !!!!

Comments

[Clownface]

Alors, il y a effectivement, des personnages féminins. Deux particulièrement qui sont les moteurs de l'intrigue (Dizzy, dont vous avez parlé plus haut est le personnage par lequel on découvre l'intrigue). En tout cas, les femmes tiennent la dragée haute aux hommes dans cette histoire, elles n'ont rien à leur envier !!!!

[Petiteconne]

Bah il a peut être essayé le "Sephora City Lips traitement repulpant pour les lèvres".
Qui sait?

[aerials]

Dans ce cas là, il a de sacrées lèvres pulpeuses le bougre !

[Petiteconne]

On dirait bien.
Ou alors c'est un mec efféminé.

[aerials]

Y en a pas une dans le fond sur la première couverture?