Quantum of solace, un Bond énervé !!!
Pour tout les fans de James Bond, Casino Royale fut une excellente surprise, une très bonne remise à plat d'une des plus grandes franchises cinéma. Quantum of solace reprend là où s'arrêtait Casino Royale, et en est un vrai prolongement, seulement, est-il à la hauteur de son prédécesseur ???
Étant très friand de la saga Bond, et ayant particulièrement apprécié Casino Royale, j'attendais ce film avec une impatience non-dissimulé. Le simple fait d'inscrire une vraie continuité dans la saga Bond au cinéma me plaisait déjà beaucoup et j'étais curieux de voir comment l'histoire pouvait rebondir, et surtout quel traitement allait être au personnage de Bond qui fut trop souvent monolithique.
Sur l'évolution du personnage, elle est bien là, ce Bond est certainement le plus énervé que j'ai jamais vu. Une sorte de démonstration du "Je tire d'abord et je pose les questions ensuite". On sent dès le départ (brutal, mais bienvenue) que le personnage est près à tout pour mener à bien sa mission, plus que toutes celles que M aimerait lui confier. Le film est d'ailleurs à l'image du personnage, haletant, brutal, énervé, et poursuit un rythme effréné du début à la fin.
J'ai lu beaucoup de reproches sur ce film, et je peux en comprendre certains. La redécouverte est passé, la tension n'est pas du tout la même, alors que précédemment, c'était un face-à-face sur la longueur, Quatum est plus une course-poursuite sans réel temps mort... Le seul vrai défaut que je lui trouve est cette séquence, caméra à l'épaule, rappelant trop Jason Bourne (le réalisateur de seconde équipe pour les scènes d'action est le même que pour les Bourne), qui montre Bond n'est pas fait pour ça. Il est l'espion aux costumes parfaitement coupés roulant en Aston Martin tout en sirotant une petite vodka-martini, il est intemporel, pas comme Bourne qui (à mon avis) vieillira bien plus vite.
Le film a même quelques petits morceaux de bravoure, le montage parallèle entre une échappée et une représentation de la Tosca de Puccini, une séquence dans le désert qui m'a évoqué La mort aux trousses ou encore une démonstration de rapport politiques tout au long du film qui en dit long sur le pessimisme des scénaristes. Craig campe toujours un excellent Bond, la relation M/Bond reste un des très grand apport de cette remise à zéro, Mathieu Amalric est très bon en méchant, "il fait le mal, et le fais bien" (copyright Isatys) et la chanson titre est excellente. Bref, ne boudons pas notre plaisir, Bond est toujours bien là, en forme, et pour ma part, j'attends avec impatience le prochain opus !!!