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31 août 2008

Versailles

cinéma versailles_fichefilm_imagesfilm.jpg

De Pierre Schoeller

Sortie 13 Aout 2008

Erika et Enzo ont respectivement 23 et 5 ans. L’une est la mère de l’autre mais les deux sont dans la même galère : sans domicile, ils errent dans Paris, font parfois escale dans des foyers, mais repartent bien vite dans la rue, là où ils vivent et où ils dorment.

Le film débute donc sur une nuit banale pour cette jeune femme et son fiston : ils cherchent un coin tranquille, le trouvent et s’endorment cachés sous un amas de cartons sales. A ce moment précis, le titre du film s’affiche ironiquement sur le grand écran. Versailles.

Non, ce n’est pas tout à fait Versailles pour Erika, fille paumée, en révolte contre cette société qui la rejette mais voulant en même temps y trouver sa place.

Après une journée passée à se promener dans les jardins de Versailles, Erika et son fils cherchent le chemin de la gare et s’égarent dans la foret. Ce n’est pas le grand méchant loup qu’ils rencontrent mais Damien (Guillaume Depardieu), un vagabond à l’ancienne, qui dort dans une cabane, vit de rien et entretient des rapports amicaux avec les quelques mecs bizarres qui vivent dans le secteur, des voisins comme les autres serait on tentés de dire. C’est la misère la plus totale juste à coté de ce château qui a toujours représenté l’idée de luxe, de richesse.

Après une nuit torriiiiiiide au coin du feu, Erika se casse au petit matin et laisse son petit Enzo à Damien. La suite ? Erika deviendra un personnage plus lointain, occupée par sa réinsertion sociale (qu’elle réussira). Quant à Damien, après avoir tenté de semer le petit gosse, décide de le prendre sous son aile…pour le meilleur et pour le pire.

Mais le film ne se résume pas à ça.

Mon avis :

J’y suis allé pour Guillaume Depardieu que j’adore, même s’il est blond. Mais le thème du film m’attirait également, faut pas croire. J’avais peur d’être confrontée à une histoire et une mise en scène mélodramatique. Chose qui n’arrive pas. Le spectateur peut juste être choqué par la cruauté qui plane au dessus de ces êtres malmenés par la vie, mais on ne sombre jamais dans le larmoyant, et c’est bien.

J’ai surtout été très intéressée par la différence entre deux comportements, ceux de Damien et d’Erika. Ils se battent tous les deux, mais pas pour les mêmes choses et pas pour arriver aux mêmes résultats. Erika est plus une victime et on comprend à la fin du film que Damien ne subit pas, qu’il a finalement choisit de vivre ainsi…en déséquilibre sur le fil, mais libre.

Libre de quoi, on ne sait pas, mais ce que je sais par contre, c’est que la fin de ce film est pourrie, ou disons…pas du tout réaliste, et c’est dommage de terminer sur ça. Enfin ce n’est que mon avis.

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Commentaires
T
C'est merveilleux d'être d'accord quand même.<br /> <br /> Juste pour ajouter qu'il est important de voir ce film,que c'est assez osé de s'aventurer là dedans et qu'à priopri,ce n'est pas destiné au grand public ..<br /> Il faut encourager ce genre de film .. donc allez y !
P
Haaan on pense tout pareil alors, même si je trouve que tu l'as pratiquement mieux dit que moi.<br /> Voilà, faire grandir le gosse, c'était un peu inutile, ça fait même un peu perdre de la force au film. L'arrêter au moment où Damien franchit la porte du jardin, ça aurait été magnifique.
T
Vu aussi comme je te l'ai dis Audrey.<br /> Alors,j'ai trouvé ça pas mal même si ce n'est pas du niveau d'un Dardenne(et qu'en comparaison,il vaut mieux voir "Le silence de Lorna" qui a beaucoup plus d'impact),pas mal jusqu'à cette fin plutôt maladroite commme tu l'as souligné .. elle est inutile à mon point de vue et le film aurait aussi bien pu s'arrêter au départ de Damien .. ça aurait mieux valu .. faire grandir le gosse fût une mauvaise idée .. car qu'est-ce que ça rapporte de plus au film sinon l'invraisemblance et la rupture qui ne passe pas bien ? On apprend seulement que le fils va retrouver la mère .. mouais .. pourquoi ne pas rester dans l'incertitude ? C'est bien aussi de ne pas donner toutes les réponses et clore un peu dans le vague.<br /> Voilà,reste que le sujet est bien traité,qu'il n'y a pas de leçon de morale à deux balles à en sortir mais plutôt un constat amer et lucide sur la situation de ces chomeurs/SDF(qui peuvent connaître difficultés mais aussi simples moments d'allégresse(voir scène du bain et la réunion autour d'un feu)).J'ai bien aimé aussi l'antagonisme des deux personnages comme tu l'as remarqué .. l'une garde avec elle l'espoir d'une vie meilleurs tandis que l'autre a déjà perdu toutes ses illusions mais va aller de l'avant,reprendre pied pour aider l'enfant.<br /> Bilan mitigé donc(dommage qu'il y a cette fin,ça gache un peu tout quand même ..)
L
aaaah faut vraiment que j'arrive a le voir....
P
C'est un film un peu "aride" mais je suis contente de l'avoir vu, il est un peu dérangeant de par son thème...donc si tu peux le voir, vas y!<br /> <br /> Moi non plus je connais pas Pierre Schoeller, j'ai cherché un peu et j'ai découvert que Versailles est son deuxième film en tant que réalisateur, le premier c'était en 2004 et ça s'appelait "Zéro défaut". Apparemment ça parlait de gens qui bossent dans une usine automobile. Ca devait pas être très jovial non plus héhé!<br /> Mais le monsieur était jusque là plutot connu comme scénariste, dialoguiste, et même compositeur (je crois qu'il a fait quelques musiques pour Versailles mais j'en suis pas sure sure).
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