Le Printemps du Cinéma : quoi, pourquoi et comment…
Alors voici, l’heure du « bilan » de ces 3 jours de cinéma à moitié prix (voire plus), prix que l’on aimerait toute l’année d’ailleurs !
Du côté de Petiteconne
J'ai vu L'heure d'été, la dernière création d'Assayas. Trois frères et soeur qui se sont un peu perdus de vue se retrouvent confrontés aux souvenirs de famille à la mort de leur mère. UN thème qui n'a rien d'original mais c'est émouvant et bien filmé... et puis voir la Binoche en blonde, ça vaut le coup!
Le printemps du cinéma de Rael:
violemment motivé par la nécessité de rattraper mon retard sur la dose de films cultes que j'ai loupé ces dernières semaines, je m'etais fait un planning sévère, avec 4 films à voir: L'orphelinat (qui remplaça au pied levé 10 000 dont la critique me démotiva avant même de choisir un horaire) pour le dimanche soir, puis No country for the old man le lundi soir, Les ch'ti le lundi après midi, et enfin Juno le mardi soir...
Constat: j'en ai vu 2 sur 4... Deg...
L'orphelinat m'a littéralement cloué au siège et même s'il est classique dans son traitement de la peur, il reste effilasse et installe des éléments dramatiques bienvenue qui font de ce qui aurait pu être une série b classique, un très bon film, plein d'émotions...
No country for the old man: Superbe, intense tout en étant posé, lourd, violent, drôle, cynique, maitrisé, ce film mérite ses oscars, l'acteur qui joue le psychopathe est gigantesque avec sa coupe à la pierre bachelet... Un grand, un très grand film!!!
Juno: après 10 minutes d'attente dans la file: COMPLET POUR JUNO... Je suis rentré chez moi et j'ai regardé 2 épisodes des simpsons... La mort dans l'âme...
Zofia :
Pour une fois, j’ai plutôt bien profité de l’opération puisque je suis allée voir 4 films en 2 jours (même, si bien sûr, j’aurais aimé en voir plus) :
La fabrique des sentiments
J’y suis allée totalement au hasard, pour voir et découvrir, ma seule info de base était qu’il avait Elsa Zylberstein dedans.
Et donc, c’était assez intéressant, ça donne un aperçu assez fort de la tranche des 30/40 ans célibataires et prêts à tout pour se caser. Le film est bien joué mais le constat final est plutôt accablant et sans trop d’espoir…
MR73
Nouveau film d’Olivier Marchal, j’avoue, je l’attendais avec beaucoup, beaucoup d’impatience, rien que pour voir un Daniel Auteuil déstructuré et alcoolique.
Pas déçue. Beaucoup plus sombre, glauque et poisseux que 36, quai des orfèvres, il est réalisé d’une façon minutieuse, notamment au niveaux des cadrages et des puissants jeux de lumière qui oscillent entre le noir et blanc, le terne, l’éclatant, jouant toujours sur les contrastes… Quant à Auteuil, il est tout simplement bluffant…
Petiteconne a aussi vu ce film: J'ai beaucoup aimé ce film, très beau esthétiquement, avec un Auteuil magistral mais ce genre d'histoire me glace le sang, trop de glauque tue le glauque parfois et ça fait plaisir de sortir de la salle de ciné, en paix.
There will be blood
Le film qui était à voir, surtout après l’oscar de Daniel Day-Lewis, la séance était prévu quoiqu’il arrive, la réduction n’était que la bienvenue ;)
La performance de Daniel (oui, oui, on est intime ^^) est plus que largement récompensée… on sent qu’il s’est investi à fond dans ce rôle de « pétrolier » sans scrupule et presque sans âme, à toujours balancer entre l’amour ou la haine. L’histoire décrit sans doute de façon précise la vie américaine de l’époque, ça permet de découvrir une partie historique que l’on connait peu. Par contre, il ya quelques longueurs dont le film et le scénario aurait pu se passer…
Dans la vie
J’étais au ciné, j’avais 2h à tuer donc je me suis dit « pourquoi pas ? »
Ben ça m’a permit de me détendre après le film cité ci-dessus et d’aborder un sujet lourd (le conflit israélo/palestinien) d’une manière intelligente et plaisante. Porté par deux femmes, figures de proue de ce long métrage, ce film aborde le conflit sans armes à la main et du côté le plus humain qu’il soit. Bref une excellente découverte que j’aurais peut-être ratée si le Printemps n’avait pas été là !