Le jour où j’ai voulu ressembler à Micky Green… et me suis finalement transformée en Mariah Carey
J’suis morose. J’me tape la pause. Devant le miroir de ma chambre.
Il est clairement clair que j’ai pris du poids, du moins au vu de mon profil. Et ça fait bien longtemps que je n’ose plus me peser.
J’ai beau réfléchir, je ne comprends pas pourquoi. Est à cause des soirées-glaces avec ma sœur quand je rentre chez mes parents ? A cause des pizzas qu’on s’autorise un peu trop souvent avec ma coloc ? A cause des journées-travail-devant-ordi qui font stagner mon postérieur sur cette chaise ô combien inconfortable ? A cause des paquets de bonbons qui trainent dans mon sac quand je vais au ciné ? Dois-je arrêter d’aller au ciné ? Dois-je envoyer les pizzas à la gueule de ma coloc déjà pas très joviale ? Dois-je écrire mon mémoire en courant ? Voltaire était il gras ? Pourquoi mes 5 étages sans ascenseur ne me protègent ils pas de ces questions existentielles ? Pourtant dieu sait qu’au début, j’étais tellement naze en arrivant à mon palier que j’avais l’impression d’avoir escaladé l’immeuble par la façade nord.
Est-ce que c’est mal d’être une fille moelleuse ? Doit-on culpabiliser de faire plus que du 38 ?
A quelle taille commencent les grandes tailles et est ce que faire du 39 c’est avoir des grands pieds ?
Aucune idée.
Ce que je sais c’est que, au vu de la nouvelle collection, j’ai intérêt à perdre du gras pour rentrer dans ces charmantes robes cet été.
Ce que je sais c’est que les magazines féminins vont commencer à nous prendre la tête avec les régimes d’avant-été dans peu de temps.
Ce que je sais c’est qu’il y a 0,1% de chance que je me mette en maillot de bains en Juillet, sauf si je vais me baigner dans le Rhône.
Ce que je sais c’est que j’peux pas saquer Carey. Et Micky, elle a au moins le mérite d’avoir une super belle guitare rose Hello Kitty.