Jeudi c’est la Saint
Valentin
et rien que d’y penser, ça me donne envie de rester couchée, de rester bien tranquille chez moi toute la journée, même un peu plus histoire que tous les cœurs/fleurs/mots d’amours/niaiseries commerciales aient disparu de mon champ de vision. Oui c’est ça, rester collée à la télé et regarder plein de films de guerre, d’horreur. Des documentaires sur les camps de concentration. Sur les meurtres de dauphins. Sur le trafic de fourrure de chats…Bref,le plus trash possible pour coller à mon humeur et compenser toute la guimauve ambiante. Non, je ne suis pas spécialement malheureuse d’être célibataire. Non, je ne suis pas aigrie. Non, je n’ai pas envie de tuer tous les couples de la terre mais il faut bien avouer que la solitude pèse parfois et que ce jour là, elle fait double poids, un peu comme si elle avait ingurgité un peu trop de chocolat. La solitude est une obèse qui ne compte pas se mettre au régime de sitôt. La salope. Voilà, le jour de la Saint
Valentin
ça me reste sur l’estomac.
Alors bien sur, y a toujours les gros malins en couple, ceux qui vont te regarder droit dans les yeux et te dire non mais arrête ta comédie, la Saint
Valentin
c’est une connerie monumentale, c’est commercial, c’est ridicule, nous on la fête pas ça va pas, on va quand même pas être con au point d’attendre un jour officiel pour se faire des cadeaux et se dire qu’on s’aime. Ben voyons.
Oui mais voilà, c’est là que ça dégénère, ouais c’est juste à ce moment là, à ce moment précis, c’est pile poil à ce moment là qu’un cerveau de célibataire passe en mode dépression. Parce que le cerveau du célibataire (je ne parle pas de son cœur, non non, parce que son cœur est enfoui sous un mètre de poussière mon dieu, c’est même plus la peine d’y penser au risque de passer sa vie à éternuer), oui le cerveau du célibataire réalise que lui, 14 février ou pas, c’est du pareil au même : il n’aura ni je t’aime ni cadeaux. Nan, le célibataire n’aura RIEN. Il le sait, il s’en doute, il le comprend très bien.
Y a pas à tortiller du cul les zenfants, finalement les couples-niais ont raison : la Saint
Valentin
, c’est rien, ça passe vite, c’est inutile. La Saint
Valentin
c’est vraiment rien du tout, ce sont les 364 autres jours de l’année qui sont les pires. Heureusement, il reste le chocolat, l’héroïne et la vodka, comme disait l’autre…